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CHAMPIGNONS VÉNÉNEUX EN BELGIQUE - Syndromes d'intoxication

04 februari 2019

Vous trouverez sur ce siter un ensemble de champignons responsables d'empoisonnements de gravité très variable, que l'on peut schématiquement répartir, d'un point de vue toxicologique, dans les groupes énumérés ci-après.

Syndrome phalloïdien :

outre Amanita phalloides et les espèces apparentées, ainsi que quelques Galerina, on doit citer dans ce groupe un certain nombre de petites Lépiotes (telles que Lepiota helveola Bres. et L. brunneoincarnata Chod. et Martin), heureusement peu répandues et de petite taille, ce qui limite fortement les empoisonnements dont elles sont responsables.

Syndrome orellanien :

empoisonnement grave dû à des Cortinaires du groupe de Cortinarrus orellanus, mais une série d'autres espèces (notamment les "Dermocybe"), dont la toxicité est moins bien connue, sont certainement à éviter.

Syndrome gyromitrien (ou helvellien) :

sont surtout à redouter les Gyromitres, mais probablement aussi Sarcosphaera coronaria; les Helvelles (Helvella div. spec.), insuffisamment cuites, peuvent provoquer des accidents comparables. On rapprochera peut-être de ce groupe les intoxications énigmatiques dues à Paxillus involutus.

Syndrome panthérinien ou myco-atropinien :

les deux principaux champignons responsables sont Amanita pantherina et A. muscaria.

Syndrome muscarinien ou sudorien :

ce sont généralement de petits champignons des genres Clitocybe et Inocybe, qui sont à mettre en cause dans le cas présent.

Syndrome gastro-intestinal ou résinoïde :

qualifié parfois de "syndrome fourre-tout", il correspond à un nombre assez élevé de champignons relevant de genres variés; les deux plus dangereux sont Entoloma eulividum et le Clitocybe de l'olivier [Omphalotus olearius (DC. : Fr.) Singer s.l.], qui se rencontre parfois dans nos régions sur les souches de divers feuillus; des intoxications généralement plus bénignes sont dues à Hypholoma fasciculare, Boletus satanas, Hebeloma div. sp., Ramaria formosa, Agaricus xanthodenna Genevier... Certaines espèces à chair âcre ou brûlante, irritantes pour le tube digestif, peuvent aussi être mentionnées ici, notamment des Russula, Lactarius, Tricholoma...

Cette liste n'épuise pas l'inventaire toxicologique des empoisonnements fongiques. On citera notamment, en plus, les syndromes suivants :


Syndrome hémolytique :

empoisonnements parfois graves dus à la consommation de carpophores crus de champignons parfaitement comestibles lorsqu'ils sont cuits; le cas le plus connu est celui de la Golmotte, mais cette particularité s'étend à divers Amanita, Tricholoma, Armillaria...


Syndrome psilocybien ou hallucinogène :

ces intoxications psychotropiques ont donné lieu à toute une littérature, notamment d'ordre ethnologique; les champignons hallucinogènes les plus connus en Europe sont des Psilocybe et des Panaeolus.


Intoxication par des champignons altérés :

des intoxications alimentaires plus ou moins banales peuvent être évidemment dues à la consommation de champignons manquant de fraîcheur;, la récolte d'échantillons gelés en hiver ou la conservation de champignons dans des sacs en plastique, où ils fermentent rapidement, sont notamment la source de tels accidents.